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13-09-2011

Libia

Libye : 32 proches d’El Gueddafi réfugiés au Niger

El Watan - Trente-deux proches de l’ex-dirigeant libyen Mouammar El Gueddafi, dont Saâdi, un de ses fils, sont arrivés au Niger depuis le 2 septembre, a affirmé, hier, le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, rapporte l’AFP. «Il s’agit de 32 personnes au total que nous avons chez nous, dont un des fils du guide libyen en la personne de Saâdi, et aussi trois généraux», a indiqué Brigi Rafini, faisant le point devant des diplomates étrangers accrédités à Niamey. Ces personnes sont entrées en quatre groupes et ont été «reçues» au Niger pour «raisons humanitaires», a-t-il souligné. Le dernier groupe comprenant Saâdi et huit autres proches de son père a été «intercepté» dimanche dernier dans le nord du Niger par les forces de défense et de sécurité nigériennes, a dit le Premier ministre nigérien. «A notre connaissance, parmi les 32 personnes présentes au Niger, aucune ne fait l’objet de mandat d’arrêt ou de poursuites par les instances (judiciaires) internationales», a indiqué Brigi Rafini.
Le Niger, qui a officiellement reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen, a assuré qu’il respecterait ses engagements auprès de la justice internationale concernant des pro-El Gueddafi recherchés et présents sur son sol. Selon Niamey, les trois généraux libyens actuellement au Niger sont Al Rifi Ali Al Sharif, chef de l’armée de l’air libyenne avant la chute du régime, Ali Khana, garde du corps d’El Gueddafi et chef des forces libyennes d’Obari, dans le sud de la Libye, à 200 km au nord du Niger, et Mahammed Abydalkarem, du commandement de la région militaire de Murzuk, dans l’extrême sud de la Libye. Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires d’El Gueddafi, est également au Niger depuis le 4 septembre.
Le Premier ministre nigérien a réaffirmé les risques que fait planer le conflit en Libye voisine sur son pays déjà sous la menace des jihadistes d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). Risques qui constituent pour lui «une grosse préoccupation». «Tous les dépôts d’armes dans ce pays frère ont été ouverts, beaucoup de personnes se sont servi et beaucoup d’armes ont traversé les pays voisins de la Libye pour des fins qui ne sont certainement pas pacifiques», a-t-il alerté. Les nouvelles autorités libyennes recherchent toujours en vain l’ancien homme fort de Libye et d’autres de ses fils, comme Seïf Al Islam, qui fut présenté comme son successeur potentiel.
El Gueddafi parle «de combat jusqu’à la victoire»
De son côté, le colonel Mouammar El Gueddafi a affirmé n’avoir d’autre choix que de combattre «jusqu’à la victoire», dans un message transmis par la chaîne de télévision Arraï, basée à Damas, qui a assuré que l’ancien guide se trouvait toujours en Libye. «Il n’est pas possible de céder la Libye aux colonisateurs une nouvelle fois», a affirmé le leader déchu dans ce message lu par le directeur de la chaîne, l’Irakien Michane Al Joubouri, et repris hier par l’AFP. «Il ne nous reste plus que le combat jusqu’à la victoire et la déroute de ce coup d’Etat», ajoute-t-il en allusion aux nouvelles autorités libyennes. «Le peuple libyen n’a plus d’autre choix que vaincre ce coup d’Etat et sauver la révolution», poursuit le colonel El Gueddafi. «Nous ne pouvons pas donner notre pétrole au peuple français», insiste aussi El Gueddafi dans son message.
Par ailleurs, la Chine a formellement reconnu hier le CNT comme «l’autorité gouvernante et représentative du peuple libyen», a rapporté l’agence officielle Chine Nouvelle. Pékin «a officiellement reconnu le CNT de Libye en tant qu’autorité gouvernante et représentative du peuple libyen». Prenant acte de la chute du régime de Mouammar El Gueddafi, la Chine, qui avait déjà demandé la semaine dernière au CNT de « garantir réellement les intérêts des entreprises chinoises en Libye», devient ainsi le dernier membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU à reconnaître officiellement l’organe politique de la rébellion.
Pékin a évacué de Libye en février et en mars, lors d’une opération de grande envergure, quelque 36 000 de ses ressortissants employés dans les hydrocarbures, la construction, les chemins de fer ou les télécoms. La deuxième puissance économique mondiale a mis en œuvre environ 50 grands projets en Libye pour une valeur estimée à au moins 18,8 milliards de dollars, selon le ministère chinois du Commerce.


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