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04-07-2011

Algeria

Les terroristes du GSPC en activité en Libye tentent de déjouer la vigilance des militaires algériens L’ANP se redéploie au niveau des frontières tunisienne et nigérienne

Le temps d’Algérie - Parce que les frontières algéro-libyennes sont étroitement surveillées par l’armée nationale populaire (ANP) et la Gendarmerie nationale, et parce que le relief montagneux s’étalant de la Tunisie vers l’Algérie aide aux déplacements de convois pédestres dans des lieux accidentés les éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC ou AQMI) auraient, à en croire une source crédible, choisi de tenter, cette fois, de faire entrer des armes libyennes à partir de Benghazi, «capitale» des insurgés libyens, vers l’Algérie, transitant par la Tunisie.
D’où le renforcement des mesures de sécurité au niveau des frontières algéro-tunisiennes et la multiplication des patrouilles militaires algériennes et tunisiennes le long des frontières. Le relief montagneux et accidenté au niveau des frontières algéro-tunisiennes offre certains avantages comparativement à la nature désertique et découverte s’étalant de la Libye vers l’Algérie.
La menace est prise au sérieux, notamment après l’arrestation, par les services de sécurité tunisiens, dans la région de Tataouine, de deux éléments présumés du GSPC ou AQMI en possession d’une ceinture explosive et d’un fusil d’assaut.
Comme le défi est important et la menace omniprésente, favorisée par le conflit armé en Libye et l’abondance des armes en circulation dans ce pays, l’armée algérienne a décidé, par ailleurs, de renforcer la sécurité au niveau des frontières algéro-nigériennes après que l’armée nigérienne a eu à intercepter, à la frontière, le 12 juin dernier, 640 kilogrammes d’explosifs et presque autant de détonateurs en provenance de Libye.
L’explosif serait du semtex, un matériel militaire. Un deuxième véhicule, lui aussi rempli d‘armes, aurait échappé aux soldats nigériens et se serait évanoui dans la nature, a-t-il été rapporté.
L’armée algérienne serait donc sur tous les fronts, notamment au niveau des frontières avec le Mali, dans le nord, dont le Kidal, infesté d’éléments du GSPC ou AQMI qui tentent d’exploiter les difficultés économiques de la population locale. D’où la décision algérienne d’accorder une aide financière de 10 millions de dollars à cette région. Les autorités françaises ont en revanche acquis la certitude qu'AQMI a réussi à se procurer des armes lourdes et peut-être même des missiles sol-air provenant des stocks de Kadhafi.
«La crise libyenne constitue en effet une aubaine pour AQMI», poursuit cette même source. Le parachutage d'armes par la France, non loin des frontières algériennes, ne peut aucunement arranger les choses puisque pouvant atterrir chez les terroristes du GSPC ou AQMI, selon des observateurs de la scène sécuritaire.


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